vendredi 3 septembre 2010

De l'Italie

On revient d'Italie et l'on se demande encore comme tant d'humanité peut être aussi concentrée.
Car l'ordonnance des villes et des paysages, l'explosion artistique, et un je ne sais quoi qui se dégage de cette terre-là, sont bien de l'humanité.
Et l'on se prend à rêver au "grand tour", ce que cela pouvait être, et comment cela changeait à tout jamais une vie.

Nous qui n'avons vu de l'Italie que des parcelles, envahies par des touristes en tongues, traînant leur appareil photo et leurs yeux de manière distraite, la plus part sans comprendre ce qu'ils foulaient, ce qu'il voyaient, important seulement de "faire l'Italie" ou de "faire la Toscane" dans ce concours perpétuel qu'est le tourisme, nous donc qui n'avons vu que cela, et qui sommes déjà éblouis, qu'en était-il lorsque après des jours de voyage, recouverts de poussière, on arrivait dans ce pays, découvrant la splendeur des fresques, l'éclat des pierres vierges encore, les routes, les plis du paysage, et les villes imperturbables?





Comment ne pas être soulevé par un élan de mystique, confiant en tout et surtout en cette humanité qui a produit tant de beauté pleine?
On part en Italie, on en revient meilleur c'est sûr... à moins d'être un aveugle aux yeux ouverts, la pire espèce qui soit !

Eugenio d'Ors disait dans son "du baroque" qu'il n'existait que deux entités culturelles pures en Europe, la Grèce antique et le Portugal. Sans doute a-t-il raison, bien qu'il reste à définir la notion, cependant l'Italie dans le mélange qu'elle offre, atteint au sublime autant que la simplicité des choses pures.

Je reviens d'Italie et j'y découvre le Portugal, un Portugal plus estompé moins épique; et lorsque je suis au Portugal, je rêve d'Italie, celle des fous, celle des peintres, celle des saints.

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