jeudi 9 décembre 2010

L'école, Marine Le Pen, et la télévision

Je reproduis ici un communiqué du parti de l'In-nocence, sur l'enseignement. 
Communiqué du parti de l'In-nocence sur le rapport de l'OCDE à propos de l'éducation et sur ses commentaires (2)
Le parti de l'In-nocence revient sur son effarement quant aux réactions que suscitent, dans les cercles médiatiques et sociologiques habituellement concernés, le rapport de l'OCDE à propos des résultats des différents systèmes d'éducation au sein des pays développés — rapport qui au demeurant participe déjà largement, lui-même, il convient de le noter, d'une vision décadente et biaisée des objectifs de toute éducation, réduite (l'excellent classement de la Finlande en atteste) à un idéal d'adaptation aux tâches aliénantes de la société marchande post-culturelle.

Le parti de l'In-nocence observe que les mêmes autorisés de parole qui ont déjà tant fait pour la mise à sac du système français affectent de voir dans le rapport une mise en cause salutaire du prétendu élitisme du système français, et des inégalités qu'il engendre. Plût au ciel qu'il en aille ainsi, ce qui donnerait à croire qu'est faite la terrible part du feu et qu'il demeure dans le système un noyau protégé ! Or c'est le contraire exact qui est vrai, toutes les politiques menées depuis trente ans et davantage ayant consisté, au nom de la lutte contre les inégalités, justement, à détruire ce qui, dans le système, fonctionnait encore à peu près correctement. À en juger par les commentaires des inamovibles experts prétendus, c'est à plus encore de la même politique qu'on doit s'attendre, le malade agonisant sous l'effet des saignées devant en subir indéfiniment de nouvelles, selon les meilleurs principes des médecins de Molière. Et M. le ministre de l'Éducation nationale ne rassure pas quand il déclare vouloir « un élargissement de l'accès à l'excellence ». Quelle excellence ? Il y a longtemps qu'il n'y a plus d'excellence : il n'y a que de l'un peu moins délabré. C'est avec lui que les experts entendent en finir. 
Ce n'est hélas que trop vrai, mais il s'agit, espérons-le, d'un crime inconscient. 


Sinon, passons à autre chose.Marine Le Pen, dit-on n'ira pas chez Michel Drucker, ni chez Laurent Ruquier, entendons : elle n'ira pas aux émissions qu'ils animent et orchestrent. Elle n'ira pas parce qu'elle n'est pas invitée. Personnellement, je m'en tape complètement, je veux dire, peut me chaut qu'elle aille s'asseoir sur le canapé rouge de Drucker, ou se faire cuisiner chez Ruquier. Ils ne l'invitent pas soit. J'avoue, qu'en soit, cela aussi m'est indifférent. Mais là où je commence à ne plus être d'accord, et où je commence à ne plus m'en moquer, c'est lorsqu'on entend leurs arguments.
Drucker ne veut pas la rendre sympathique, puisqu'il rend tout le monde sympa; mais Marine Le Pen, non pas question, pas elle. Besancenot oui, lui on peut le rendre sympathique, puisque, au fond, la révolution, c'est sympa comme tout, et le trotskisme c'est super sympa, on rigole bien avec cette gauche là, ils ont le sens de la fête. Mais Marine Le Pen, vous imaginez? Pourquoi la rendre sympathique alors qu'elle n'est pas sympa du tout, car le fascisme on le sait n'est pas jojo, ah non, et Marine Le Pen est fasciste car elle n'est pas sympa, à moins qu'elle ne soit pas sympa car elle est fasciste? On ne sait plus?. Mais on tourne en rond. 
Ruquier, quant à lui, choisit qui il veut, voilà ! Un point c'est tout, le dialogue est bouclé et le débat aussi.
Je ne suis ni adhérent, ni sympathisant du FN, cependant, puisque nous sommes dans un système de partis, et en démocratie, et que ce parti là, que je sache, n'est pas hors-la-loi, je ne comprends pas pourquoi Marine Le Pen, doit systématiquement être mise sur la touche, montrée du doigt, écartée du débat. Ici, il n'est question, après tout, que d'émissions de divertissement, et, pour tout dire, je trouve celle de Ducker, inepte - pourquoi les politiciens doivent-ils chaque dimanche défiler dans ce canapé?- et celle de Ruquier inconsistante, mais, puisqu'elles existent et quand on fait venir tous les tenants de la vie politique, il est normal, après tout, qu'ils y passent tous, sans exceptions.
Il en va de la démocratie et les amuseurs publics, payés par le contribuable, sont tenus de ne pas s'ériger, au nom de préférences personnelles, en arbitres du débat politique.

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