lundi 31 janvier 2011

Gay gay marions-nous !

Et voilà que revient à l'horizon la question, tellement cruciale, du mariage de personnes du même sexe.

A ce titre voici un article dont je partage entièrement les vues.

http://www.causeur.fr/mariage-homo-de-quel-droit,8511


Il va sans dire que si je fais mien ce point de vue, je me moque éperdument de savoir si un jour Robert et Roger, Simone et Jacqueline, Paul et son chat Titi, seront effectivement unis devant la République pour le meilleur ou pour le pire. Chacun vit sa vie comme il l'entend et si en plus la loi le lui autorise et bien tant mieux pour ce chacun qui trouvera devant lui déployé le tapis rouge légal de l'expression de la moindre de ses envies érigée en droit absolu. Cependant, cela ne me dispense pas, d'avoir des vues différentes, et de chercher ce qui est le plus juste, le plus ajusté, le plus adéquat, et donc, pour cette raison, de penser que le mariage gay, s'il répondre au besoin de romantisme, ne constitue pas, en soi, une réponse juste à une problématique donnée. Autrement dit, je pense que le mariage homosexuel est une aberration personnelle, relationnelle et sociale. Maintenant si certains veulent vivre cette aberration, au nom du droit au romantisme, du droit à l'amour conjugal et conjugué selon les termes du droit jusqu'ici en vigueur, c'est leur affaire. Après tout cela démontre, que gay ou pas gay, nous avons du mal à fonder des modèles de société où la différence existe en tant que différence et qu'il nous faut toujours se rapporter à un modèle pensé comme supérieur sinon de se sentir lésé. Le mariage hétérosexuel reste donc pour les gays militants le modèle à copier, une étape à conquérir avant celle de l'adoption d'enfant, à défaut de pourvoir se greffer un utérus pour les hommes ou des testicules pour les femmes. Cette revendication à tout va est folle : pourquoi précisément ne pas revendiquer pour le femmes d'avoir le droit à avoir un pénis et pour les hommes d'avoir le droit à un vagin, après tout, si l'idée me passe par la tête, et que la nature ne me satisfait pas, pourquoi n'aurais-je pas le droit de pouvoir acquérir ce que la nature ne m'as pas donné et que mon désir pourtant me commande de posséder?
Le droit à ci le droit à ça, est le refrain perpétuel de nos sociétés occidentales qui courent vers je ne sais où, mais elles y courent et vite. Le mimétisme fait des ravages et autorise à penser qu'il suffit d'avoir une envie, fut-elle absurde, pour fonder un droit, un droit qui doit être inscrit dans la loi, et qui du coup serait interprété comme moral. Pourtant la légalité ne suffit pas à justifier la moralité d'un droit.
Le mariage gay ne fera qu'une chose augmenter les statistiques du divorce de manière fulgurante. Le droit au mariage est aussi après tout un droit au divorce, peut-être que l'on désire se marier pour pouvoir mieux divorcer dans les termes de la loi. C'est donc l'accès à tous les rites de la vie bourgeoise que les gays défendant le mariage veulent acquérir.

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